Photo : « Photo de Maria Callas en 1958 de l’émission télévisée “Small World”. Le programme a été présenté par Edward R. Murrow. » par Télévision CBS. Sous licence Domaine public.
Maria Callas
Née à New York en 1923 Maris Callas est d’origine grecque.
Dès l’âge de huit ans, elle prend ses premiers cours de chant à l’école de musique de Washington Heights puis donne ses premiers récitals à dix ans.
En 1936, à la suite de la séparation de ses parents, la jeune fille rentre en Grèce avec sa mère et sa sœur. Elle entre alors au Conservatoire national grec, puis à celui d’Athènes, avant de débuter sur les planches en 1941.
Mais après la Libération, le désir de retourner dans son pays natal l’emporte : c’est à cette époque qu’elle prend le nom de scène de Mary Callas, qui devient Maria Callas sur son passeport à son arrivée.
Elle débute à 17 ans puis sa carrière prend un tournant décisif lorsqu’elle rencontre le chef d’orchestre Tullio Serafin, qui lui offre La Gioconda, aux arènes de Vérone en 1947.
Entourée des plus remarquables artistes, Maria Callas se produit sur les plus grandes scènes du monde (New York, Londres, Paris, Milan, Venise, Rome).
Retirée de la scène à partir de 1970 pour des raisons de santé, elle se consacre à la direction de Master classes de chant.
À partir de 1974, elle s’enferme dans son appartement parisien, avenue Georges-Mandel, s’enfonçant dans la solitude et écoutant inlassablement ses enregistrements.
Elle meurt en 1977 dans la solitude.
La cause de sa mort reste aujourd’hui un mystère : si la raison officielle est une crise cardiaque, il est vraisemblable qu’elle s’est suicidée par une absorption massive de tranquillisants.
Photo : « Portrait de la soprano espagnole Montserrat Caballé. Milan, 1971 » par Inconnu (Éditions Mondadori). Sous licence Domaine public.
Montserrat Caballé
Surnommée « La Superba » en raison de sa technique, de sa longueur de souffle, de l’amplitude et des nuances de sa voix, elle est célèbre pour ses interprétations du répertoire belcantiste.
Née en 1933 à Barcelone dans une famille modeste, Maria de Montserrat Caballé i Folch étudie le piano au conservatoire du Liceu de Barcelone puis, avec le soutien d’une famille d’industriels mécènes, poursuit des études de chant.
Elle fait ses débuts professionnels en 1956 dans La Bohème de Giacomo Puccini au Théâtre de la ville de Bâle.
En 1959, elle est engagée par l’Opéra de Brême, où elle chante un très large répertoire de soprano lyrico-dramatique, sans trouver encore sa véritable personnalité vocale.
Sa renommée se développe avec des prestations remarquées au Staatsoper de Vienne ou à la Scala de Milan.
En 1962, elle retourne à Barcelone où elle fait ses débuts au Gran Teatre del Liceu.
Le premier succès international de Montserrat Caballé survient en 1965, quand elle remplace Marilyn Horne, pour une Lucrezia Borgia en version de concert au Carnegie Hall de New York.
En 1972, elle fait ses débuts à la Scala et au Royal Opera House à Covent Garden. C’est à partir de cette époque qu’elle explore systématiquement le répertoire du bel canto romantique.
En 1973, elle reçoit la Médaille d’or du mérite des beaux-arts par le ministère de l’Éducation, de la Culture et des Sports.
Après le milieu des années 1980, de santé fragile, Montserrat Caballé est contrainte de réduire ses apparitions et de s’éloigner de la Scala.
Sa célébrité se développe auprès du grand public lorsqu’elle interprète la chanson « Barcelona » avec le chanteur de rock Freddie Mercury en 1987.
Elle meurt en 2018 à Barcelone à l’âge de 85 ans.
Photo : « Enrico Caruso, 1873-1921, chanteur ténor italien » par Télévision CBS. Sous licence Domaine public.
Enrico Caruso
Né à Naples en 1873, il est considéré comme l’un des plus grands chanteurs d’opéra de tous les temps.
Élevé à Naples dans une famille de sept enfants, il fait d’abord partie de la chorale de sa paroisse.
Comme son père, à l’âge de 10 ans, il commence à travailler comme mécanicien, puis comme ouvrier dans une fabrique de tissu et passe ses moments libres à interpréter des chansons populaires dans les restaurants de la ville.
En 1895, Caruso fait ses débuts dans L’Amico Francesco, un opéra de Domenico Morelli. Il y est repéré par des impresarios et se voit confier rapidement ses premiers rôles.
En 1898, Caruso créée Fedora, un opéra d’Umberto Giordano sous la direction du compositeur lui-même. La représentation obtient un grand succès et Caruso est assailli de nouvelles propositions de contrats.
Son expérience de la scène et de nouveaux cours de chant lui permettent de progresser encore puis Toscanini l’engage en 1900 pour interpréter La Bohème à la Scala de Milan.
Sa voix lui vaut une réputation qui dépasse les frontières. Caruso chante à Covent Garden en 1902, donne des concerts aux États-Unis et chante même sans microphone au Yankee Stadium de New York.
Il est l’une des premières vedettes de l’enregistrement phonographique, ce qui lui assure la reconnaissance d’un plus large public.
Son premier enregistrement est réalisé sur un gramophone en 1902 dans une chambre d’hôtel de Milan. De nombreux autres suivront : on compte aujourd’hui 488 disques.
« Ses enregistrements ont fait de Caruso un modèle universel pour des générations de ténors, et sa réputation a joué un rôle majeur dans le succès social et économique du phonographe », écrit le New York Times.
Les concerts américains marquent l’apogée de la carrière de Caruso.
Caruso poursuit sa carrière mais il est de plus en plus souvent victime de problèmes de santé liés au tabagisme.
Afin d’échapper à la guerre, il entame une tournée en Amérique du Sud de 1917 à 1919, participant à une collecte de fonds en faveur des alliés.
Sa santé s’aggrave à partir de 1920 puis il se blesse au rein gauche lors d’une représentation. Il retourne alors à Naples où il meurt de septicémie en 1921, à l’âge de 48 ans.