Jacqueline Du Pré
Jacqueline Du Pré naît à Oxford le 26 janvier 1945. Dès quatre ans, elle manifeste d’étonnantes dispositions pour le violoncelle.
Photo : « La violoncelliste Jacqueline Du Pré lors de son mariage » par Benno Rothenberg / Collection Meitar / Bibliothèque nationale d’Israël / Collection nationale de photographie de la famille Pritzker. Sous licence CC BY 4.0. Disponible sur Wikipedia.
Elle étudie l’instrument à la Guildhall School of Music de Londres avec William Pleeth, mais travaille aussi en France avec Paul Tortelier, en Suisse avec Pablo Casals et à Moscou avec Mstislav Rostropovitch.
À quinze ans, elle remporte la médaille d’or de la Guildhall School et le Queen’s Prize of Music.
La jeune soliste de seize ans donne son premier concert public le 1er mars 1961 au Wigmore Hall de Londres. C’est le début d’une très brillante carrière.
En 1967, en pleine guerre de Six Jours, elle épouse à Tel-Aviv le pianiste et chef d’orchestre Daniel Barenboïm.
Elle participe à de nombreuses séances de musique de chambre avec son mari et le violoniste Pinchas Zukerman.
En 1972, une incurable sclérose en plaques la contraint à mettre un terme définitif à sa vie de concertiste.
Elle n’a que vingt-sept ans. Elle se consacre désormais à l’enseignement et ne reparaît plus en public.
Elle est décorée en 1976 de 1’ordre de l’Empire britannique et obtient en 1980 l’oscar britannique du musicien de l’année, hommages émus à la grande voix d’un violoncelle qui n’aura chanté qu’un printemps.
Elle meurt à Londres le 19 octobre 1987.
Photo : « Harrell en 2005 » par Rob McAlear (discussion). Sous licence de domaine public. Disponible sur Wikipedia.
Lynn Harrell
Né à New York le 30 janvier 1944 de parents musiciens, Lynn Harrell décide à l’âge de huit ans d’apprendre le violoncelle.
Après avoir terminé ses études secondaires, il étudie à la Juilliard School de New York puis au Curtis Institute of Music de Philadelphie où il a comme professeurs Leonard Rose et Orlando Cole.
Il fait ses débuts en 1961 avec l’Orchestre philharmonique de New York au Carnegie Hall.
Orphelin à 17 ans (son père meurt d’un cancer en 1960 et sa mère deux ans plus tard dans un accident de voiture), il rejoint l’orchestre de Cleveland où il occupe le poste de premier violoncelle solo de 1964 à 19711.
Lynn Harrell débute en récital à New York en 1971 et poursuit dès lors une carrière internationale de récitaliste, chambriste et concertiste.
Il est co-lauréat du premier prix Avery Fisher en 1975 et devient un professeur recherché.
Il occupe la chaire Gregor Piatigorsky de violoncelle à la Thornton School of Music de l’université du Sud de la Californie à Los Angeles de 1987 à 1993, le poste de directeur musical du Los Angeles Philharmonic Institute de 1988 à 1991 et enseigne le violoncelle à la Shepherd School of Music de l’université Rice entre 2002 et 2009.
Il meurt le 27 avril 2020 à l’âge de 76 ans à Santa Monica.
Heinrich Schiff
Fils de compositeurs né à Gmunden, en Autriche, le 18 novembre 1951, Heinrich Schiff apprend à jouer du piano dès l’âge de six ans puis du violoncelle quatre ans plus tard.
Il se perfectionne à la Hoschschule de Vienne où il a pour professeurs Tobias Kühne et André Navarra.
En 1971, à l’âge de vingt ans, il fait ses débuts en public puis entame une carrière internationale de soliste qui l’amène à jouer avec d’éminents chefs d’orchestre, parallèlement à ses premiers enregistrements.
Il se constitue une réputation d’interprète éclectique et ouvert par les nombreuses créations d’oeuvres contemporaines qu’il réalise.
Après le Concerto pour violoncelle et instruments à vent du pianiste et compositeur Friedrich Gulda, Heinrich Schiff crée en 1979 Sonnets of Orpheus de Richard Rodney Bennett, le Concerto pour violoncelle de Xavier Benguerel et ceux de Günter Bialas (1983), Christoph Casken (1991), Rudi Spring (1992) et Friedrich Cerha (1998).
Il crée également d’autres oeuvres signées Helmut Eder, Hans Werner Henze, Wilhelm Killmayer, Peter Maxwell Davies, Johannes Maria Staud, Ilja Zeljenka et Hans Zender.
Parallèlement à son parcours de soliste renommé, jalonné d’enregistrements, Heinrich Schiff s’oriente vers la direction d’orchestre et prend des cours avec Hans Swarowsky.
À partir de 1986, il commence à diriger plusieurs orchestres avant de prendre ses fonctions à la Deutsche Kammerphilharmonie (1990-1994) et à la Northern Sinfonia de Newcastle (1990-1996).
Il devient ensuite le chef d’orchestre attitré du Musikkollegium de Winterthur, en Suisse, puis de l’Orchestre philharmonique de Copenhague (1996-1999) et de l’Orchestre de chambre de Vienne (2004-2008).
En 2012 vient le temps de la retraite pour le violoncelliste qui s’éteint à Vienne quatre ans plus tard, le 23 décembre 2016, à l’âge de 65 ans.
Maurice Gendron
Maurice Gendron nait dans une famille modeste, d’une mère violoniste dans l’orchestre d’un théâtre et d’un père qui les abandonna tôt. Maurice reçoit ses premières leçons de violoncelle à cinq ans.
Son premier professeur, Stéphane Odero, l’emmène à dix ans écouter Emanuel Feuermann.
Il rencontre son idole, prend des leçons quand cela est possible, mais il ne peut se permettre d’aller à Vienne, Zurich ou New York.
Il obtient son premier prix du conservatoire de Nice à 14 ans, et trois ans plus tard part étudier au conservatoire de Paris avec Gérard Hekking.
Sa santé fragile le fait réformer pour la Seconde Guerre mondiale. Refusant de jouer pour les Allemands, il s’engage dans la résistance.
Après la guerre, il fait ses débuts à Londres au Wigmore Hall le 2 décembre 1945, accompagné par Benjamin Britten dans des sonates de Gabriel Fauré et Claude Debussy.
En décembre 1945, il crée en Europe le premier concerto pour violoncelle de Sergueï Prokofiev avec le London Philharmonic sous la direction de Walter Susskind, et en garde pendant trois ans l’exclusivité.
Pour ses débuts à New York, il choisit un hommage à Emanuel Feuermann, décédé durant la guerre, et interprète le concerto de Dvořák, et celui en ré majeur de Haydn.
Il forme un trio avec Yehudi Menuhin et Hephzibah Menuhin qui durera 25 ans.En 1970, il devient professeur au conservatoire de Paris.
Il est alors victime d’un grave accident de voiture qui meurtrit son épaule, mais en 1985 il est de retour à Londres pour un concert commémorant le quarantième anniversaire de ses débuts. Il meurt le 20 août 1990 à Grez-sur-Loing, à l’âge de 69 ans.