Anner Bylsma
Anner Bylsma, nom de scène d’Anne Bijlsma, né en1934 à La Haye est à la fois interprète du répertoire moderne et du répertoire baroque sur instruments anciens.
Étant donné que le prénom féminin d’Anne était source de confusion, il s’est ensuite appelé Anner. Il reçoit ses premières leçons de musique auprès de son père, violoniste, tromboniste, chef d’orchestre et compositeur.
Il étudie au Conservatoire royal de La Haye où il s’initie à l’art du violoncelle baroque et remporte, en 1959, le Premier prix au Concours international Pablo Casals de Mexico.
De 1962 à 1968, il est violoncelle solo à l’Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam.
Dès les années 1960, Anner Bylsma se tourne vers la musique des XVIIème et XVIIIéme siècles. Il accorde surtout une importance à l’interprétation sur instrument d’époque.
Il rencontre Gustav Leonhardt et Frans Brüggen.
Les deux musiciens disposent déjà d’une certaine renommée, et d’un réseau de musiciens partageant leurs préoccupations esthétiques. Dès 1968 leur collaboration donne naissance à une importante discographie.
Anner Bylsma meurt en 2019 à Amsterdam.
Photo : « János Starker, violoncelliste et pédagogue renommé, dirigeant une masterclass à l’Université Temple, le 6 avril 2009 » par David Webber. Sous licence CC BY-SA 2.0.
Janos Starker
Né à Budapest, en Hongrie, en 1924, János Starker débute le violoncelle à l’âge de six ans. A la suite de ses études à l’Académie Franz Liszt, il intègre l’Orchestre philharmonique de Budapest et celui de l’Opéra de la capitale hongroise où il occupe le poste de premier violoncelle.
S’il échappe au travail forcé et à la mort en raison de son jeune âge lorsqu’éclate la Seconde Guerre mondiale, le musicien d’origine juive est déporté dans un camp de concentration où il reste emprisonné pendant trois mois. Le violoncelliste quitte l’Europe en 1948 pour s’installer aux États-Unis.
Membre de l’Orchestre symphonique de Dallas, il collabore ensuite régulièrement avec l’orchestre du Metropolitan Opera de New York et l’Orchestre symphonique de Chicago.
En 1958, János Starker ouvre le poste de professeur de violoncelle à l’École de musique de l’Université Jacobs à Bloomington (Indiana).
Le musicien reconnu pour ses enregistrements de Kodaly (Sonate pour violoncelle opus 8), Dvorak (Concerto pour violoncelle et J. S. Bach) partage son temps entre son poste d’enseignant, les masterclasses qu’il donne autour du monde, les tournées et les enregistrements.
János Starker décède en 2013 à l’âge de 88 ans.
Photo : « Pablo Casals » par Bain News Service. Sous licence Domaine public.
Pablo Casals
Né à El Vendrell, au sud de Barcelone, en 1876. Il étudie le violoncelle au conservatoire de Barcelone.
En 1890, il donne son premier concert public et découvre les Six Suites pour violoncelle de Bach qu’il fera connaître au grand public.
Isaac Albéniz le rencontre dans un café où il joue pour gagner sa vie et le présente à la Reine Marie-Christine qui le fait entrer au Conservatoire de Madrid, en 1894.
Après un séjour à Bruxelles et à Paris, il revient à Barcelone, crée un quatuor et exerce, de 1897 à 1899 au Liceu.
En 1905, il fonde le trio Cortot-Thibaut-Casals.
En 1919, de retour en Catalogne, il monte l’Orchestre Pau Casals.
Il organise des concerts pour les plus modestes. Il est un ardent défenseur de la République espagnole et refuse de se produire dans l’Allemagne hitlérienne.
Après la Guerre civile espagnole, il s’exile à Prades, où il séjourne de nombreuses années et compose l’oratorio El Pessebre.
Il aide ses compatriotes et en 1945, il décide de ne plus jouer en public pour protester contre la mollesse dont font preuve les démocraties occidentales vis-à-vis du régime franquiste.
Le bicentenaire de la mort de Bach l’amène à reprendre l’instrument et à créer le Festival de Prades auquel il participera une dernière fois en 1966, avant de partir pour Puerto Rico, pays de sa mère et de sa dernière épouse, Martita, où il s’éteind en 1973.
Photo : « Le violoncelliste Mstislav Rostropovitch, se produisant à la Maison-Blanche le 17 septembre 1978 » par White House Staff Photographers. Sous licence Domaine public.
Mstilslav Rostropovitch
Mstislav Leopoldovitch Rostropovitch, en 1927 à Bakou (RSS d’Azerbaïdjan, URSS) s’est fait connaître en tant que défenseur de la liberté.
Mstislav Rostropovitch est né à Bakou (Azerbaïdjan), de mère russe et de père issu de la noblesse polono-biélorusse. Dès l’âge de 4 ans, il apprend le piano auprès de sa mère, et le violoncelle auprès de son père.
À seize ans, il entre au Conservatoire de Moscou où il étudie le piano et le violoncelle mais aussi la direction et la composition.
Il obtient le Premier prix aux concours internationaux de Prague et Budapest en 1947, 1949 et 1950. Il enseigne au Conservatoire de Leningrad (actuellement Saint-Pétersbourg), puis à celui de Moscou.
Sa carrière internationale débute en 1963 au Conservatoire de Liège et en 1964 lors d’un concert donné en Allemagne fédérale.
Dès lors, il effectue plusieurs tournées où il rencontre des compositeurs tels que Benjamin Britten qui se mettent à composer pour lui. En 1967, il dirige Eugène Onéguine au Bolchoï, laissant ainsi éclater sa passion pour la direction et l’opéra.
Son amitié avec Alexandre Soljenitsyne et son soutien aux opposants au régime en place sont la cause d’une disgrâce officielle au début des années 70.
Il est exclu de nombreux groupes musicaux ; Rostropovitch quitte alors l’Union soviétique et s’installe aux États-Unis.
En 1978 il est officiellement déchu de sa citoyenneté soviétique par Léonid Brejnev pour « actes portant systématiquement préjudice au prestige de l’Union soviétique ».
Il devient alors apatride.
De 1977 à 1994, il dirige l’Orchestre symphonique national (Washington).
Il est aussi le directeur et fondateur de nombreux festivals, réalise de nombreux récitals et concerts et joue avec les plus grands.
Il a suscité également de nombreuses créations de la part de Chostakovitch, Prokofiev, Britten, Dutilleux, Bernstein ou encore Penderecki.
Il meurt en 2007 à Moscou, un mois après avoir célébré ses 80 ans.
Photo : « Gregor Piatigorsky en 1945 » par Inconnu. Sous licence Domaine public.
Gregor Piatigorsky
Gregor Piatigorsky, né à Ekaterinoslav (aujourd’hui Dniepropetrovsk), en Ukraine, en 1903. Il débute le violoncelle dès l’âge de sept ans, entre à neuf ans au Conservatoire de Moscou et effectue immédiatement ses premières tournées en Russie.
En 1919, il est nommé premier violoncelle de l’orchestre du Bolchoï et il rejoint le Quatuor Lénine de Moscou.
Le musicien fuit l’U.R.S.S. en 1921, gagne Berlin et Leipzig.
En 1924, Wilhelm Furtwängler l’engage comme violoncelle solo de l’Orchestre philharmonique de Berlin.
En 1929, il quitte son poste à l’Orchestre philharmonique de Berlin pour entamer une carrière internationale de soliste, en Europe puis aux États-Unis.
Il se fixera en 1939 aux États-Unis, dont il adoptera la nationalité en 1942.
Il enseigne le violoncelle au Curtis Institute of Music de Philadelphie (1942-1951), à l’université de Boston (1957-1962) ainsi qu’à l’université de Californie du Sud à Los Angeles…
Gregor Piatigorsky meurt à Los Angeles le 6 août 1976.