À propos de l'auteur : Anne
La contrebasse apparaît en 1620, succédant au violone et à la contrebasse de viole, mais elle ne fut introduite dans l’orchestre qu’au milieu du XVIIe siècle.
Elle est utilisée dans un orchestre français pour la première fois en 1706 par Marin Marais dans la scène de la tempête de son opéra Alcyone.
Initialement, elle doublait les parties des violoncelles à l’octave inférieure, puis elle s’émancipa, et les contrebasses obtinrent progressivement dans les orchestres leurs propres partitions.
La contrebasse à cinq cordes se répand rapidement en Italie, en Allemagne et en Autriche, mais son apparition en France est assez tardive. Elle y est d’abord réservée à l’église, où elle renforce le registre grave de l’orgue.
L’instrument
La contrebasse est l’instrument le plus grave et le plus volumineux de la famille des cordes. Contrairement aux autres instruments du quatuor – violon, alto et violoncelle –, il n’existe pas un modèle unique de contrebasse : certaines sont à quatre cordes, d’autres à cinq.
C’est la contrebasse à quatre cordes (sol, ré, la, mi du plus aigu au plus grave) qui est le plus couramment utilisée.
Elle peut se jouer en frottant les cordes avec l’archet (arco) ou en les pinçant avec les doigts (pizzicato). La contrebasse est très utilisée en musique classique au sein des orchestres symphoniques, des orchestres de chambre, en musique contemporaine et dans la musique électronique en tant que contrebasse synthétique.
En jazz, elle fait partie de la section rythmique dans le jazz et est également utilisée dans les autres styles comme le blues, le rock ‘n’ roll, le rockabilly, le jazz rap et le tango.
La taille de la contrebasse n’est pas standardisée : sa hauteur peut atteindre 1,95 mètre pour une caisse de 1,10 mètre de longueur, mais les modèles les plus répandus mesurent 1,80 mètre.
Le bois utilisé pour la construction des contrebasses est généralement de l’épicéa pour la table, de l’érable, de l’ébène pour la touche mais on trouve aussi des contrebasses en fibre de carbone.
La contrebasse est composée de plusieurs parties : la volute, le manche, la table, le chevalet, les cordes attachées au cordier et aux chevilles, les ouïes et la pique.
Variantes de contrebasses
Plusieurs variantes historiques de la contrebasse sont encore jouées aujourd’hui, tels que le violone, l’octobasse, ainsi que les contrebasses montées avec trois cordes.
Les contrebasses électriques ressemblent un peu à la contrebasse, mais elles sont allégées du volume du corps servant de résonateur, et à la place, l’instrument se sert d’un micro solidarisé au chevalet branché à un amplificateur.
Les contrebasses électriques sont souvent utilisées par les musiciens de jazz-rock ou fusion.
L’archet
La forme de l’archet n’a jamais été complètement fixée et il existe plusieurs types de baguettes : arquées – comme celles de la viole –, rectilignes, ou infléchies légèrement vers la mèche.
Il existe deux types d’archet pour la contrebasse : l’archet français semblable aux archets des autres instruments de la famille du violon qui se tient de la même façon et l’archet allemand, moins long, qui est tenu d’une façon différente, rappelant l’archet de la basse de viole.
L’archet allemand est beaucoup plus ancien que l’archet français, peu utilisé avant les années 1800.
La majorité des archets sont fabriqués dans un bois du Brésil, le pernambouc mais certains peuvent être fait en fibre de carbone.
Les différentes parties d’un archet de contrebasse sont les mêmes que sur les instruments de la famille des violons : la tête, la baguette, le bouton, la plaque de tête, la mèche en crin de cheval, la pastille et la hausse.
La contrebasse dans les formations musicales
Les contrebasses forment le cinquième pupitre des cordes frottées de l’orchestre symphonique après les premiers violons, les seconds violons, les altos et les violoncelles.
Les différentes techniques de jeu à la main droite :
- Le martelé : l’archet fait des pauses entre chaque note pour produire des sons staccato.
- Les sauts : l’archet rebondit sur les cordes.
- Col legno : le bois de l’archet est utilisé pour produire les sons (en frappant ou en frottant).
- Sul tasto : mode de jeu qui consiste à frotter les cordes au-dessus de la touche, cette technique permet de produire un son très doux et velouté.
- Sul ponticello : mode de jeu qui consiste à frotter les cordes très près du chevalet.
- Pizzicato : le contrebassiste pince les cordes avec les doigts.
- Pizzicato Bartók : cette technique consiste à tirer la corde verticalement, afin qu’elle claque sur la touche.
- Le trémolo : en tirant et en poussant rapidement, l’archet répète une note de façon répétée.
- Le bariolage : l’archet passe de corde en corde rapidement.
- Les doubles cordes : l’archet passe sur deux cordes en même temps pour jouer deux sons en même temps.
Où sont positionnées les contrebasses dans un orchestre symphonique ?
Les contrebasses sont généralement situées derrière les violoncelles, mais parfois, elles peuvent être placées différemment.
Dans l’orchestre de chambre, la contrebasse fait partie du quintette des cordes frottées.
Répertoire pour contrebasse :
Les grands concertos composés pour l’instrument :D. Dragonetti, G.Bottesini, J.B. Vanhal, K.D. Von Dittersdorf, S.Koussevitzky, V. Mortari.
De nombreux concertos et pièces pour violoncelle, comme les Suites pour violoncelle seul de Bach, sont transposées pour la contrebasse.
Autres pièces pour contrebasse :
- L’Éléphant, pièce du « Carnaval des animaux » de C.Saint-Saêns.
- Quintettes avec contrebasse op.39 de L.Boccherini
- Quintettes pour quatuor à cordes et contrebasse d’A.Dvôrák et D.Milhaud
- Quintette pour hautbois, violon, viole, violoncelle et contrebasse en si mineur d’A.Reicha
- Quintette La Truite de F.Schubert pour piano, violon, alto, violoncelle et contrebasse
- Quintette pour hautbois, clarinette, violon, alto et contrebasse de S.Prokofiev.
Le répertoire contemporain est particulièrement abondant : solo, acoustique, avec électronique…
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